JARDIN
Le cri des légumes du jardin
J'ai une terrible maladie depuis l'enfance
Des légumes j'entends la souffrance !
Quand du sein de la terre on les arrache
Ah terrible malédiction qui me fâche
Ah ! Bienheureux celui qui n'entend pas
Crier la pomme de terre à son trépas !
Hurler le poireau, ou la courgette
Quand dans l'eau bouillante on les jette !
Heureux qui n'entend pas comme moi
Hurler la carotte au fond des bois
Car l'homme reste l'horrible prédateur
D'une carotte qu'on arrache et qui se meurt
Pour ne plus entendre tous ces terrible cris
Je ne mange plus que des pâtes et du riz
Et si je vous semble quelque peu pâlotte
C'est que je ne mange jamais de carottes.
Agnès Rivière
Le potager de mon enfance
Enfant j'avais un petit potager
Que mes parents m'avaient confié.
Que des quelques grains si petits
Deviennent des légumes ou des fruits
Quel étonnement pour moi alors
En contemplant tous mes trésors
Les légumes que j'avais jardiné
Je me régalais de les manger.
Car du haut de mes huit ans
Mes légumes assurément
Étaient les meilleurs de la terre
Ceux de mes parents loin derrière
J'avais une parfaite mauvaise foi
Enfant, sur cette question là.
Nul critique je ne supportais !
Même si parfois je me désolais
Quand malgré tous mes soins
Les légumes n'allaient pas bien.
Grand père avec son savoir faire
Redonnait vigueur en expert
A tout mon petit potager
Comme je t'aimais Pépé !
Qui m'a tant appris et donné
Avec indulgence et bonté.
Agnès Rivière
Le vieux jardinier
Le jardinier est tout vouté
Toute sa vie il s’est courbé
Printemps, été, automne hiver
Pour faire émerger de la terre
Tant de légumes, de bons fruits
Pour faire vivre famille et amis.
Rien n’échappe à sa vigilance
Pas question de parler de chance
Il travaille du soir au matin
Dans ce magnifique jardin.
C’est bien un homme heureux !
Je vois briller de joie ses yeux
De contempler ces trésors
Lui le seul maître à bord
Dans le jardin a fait pousser
Les courgettes et les tomates
les Salsifis, les aromates
Cerises, des abricots et fraises
Des Prunes, des mures et groseilles
Ah récompense bien mérité
Pour le vieux jardinier.
Les pesticides ? Jamais ! Il les hait !
Pour la terre, il a tant de respect
C’est un vieux jardinier
Vers la terre toujours penché.
Agnès Rivière
Douceur du Jardin
De bonne heure le matin, près de mes roses,
Travaillant de bon cœur dans mon jardin.
Je me délectais de leur parfum à chaque pose,
Quand Je m’arrêtais pour reposer mes mains.
Les hirondelles en ballets incessant
Œuvrait pour nourrir leurs petits enfants
Le merle siffleur sur le cerisier
Me communiquait toute sa gaité
Absorbant l’eau que je distribuais
Les légumes plein de bonne volonté
Avaient à cœur de bien pousser
Et font toute ma fierté
Le cerisier, le prunier, le saule pleureur
Éclataient de beauté et de bonne humeur
Ah je fais bien des envieux dans le voisinage
D’avoir un jardin au si beau paysage
Agnès Rivière
UN VOLEUR CETTE NUIT
Un voleur s'est introduit
Dans mon jardin cette nuit
Il m'a pris outre mes radis
Cet individu m'a démuni
De mes roses ensorcelantes
Il a, c'est sûr, une amante !
Le mécréant sait qu'une femme
Quand il faut raviver sa flamme
Ne résiste pas aux fleurs
Qu'on donne avec son cœur.
La belle ne saura jamais
Qu'il a volé ce bouquet.
Ainsi que légumes et fruits
Que le bougre m'a aussi pris
Lui fera, je peux parier
Un bien délicieux souper !
Oh diable ce vil voleur
Mais je n'ai pas de rancœur.
Désormais pour éloigner les voleurs
De mes légumes et mes jolies fleurs
J'ai acheté récemment
Fidèle, armé jusqu'aux dents
Les services d'un garde du corps
Grand musclé et fort :c'est Médor !
Rivière Agnès
Visite de mon jardin.
Profitant d'une visite d'un parent lointain
Heureuse, je l'entrainais admirer mon jardin
J'étais si fière de mes salades, de mes radis
De toutes mes jolies fleurs et mes arbres à fruits
J'attendais quelques compliments
Sur mes roses légumes et sarments.
Son côté exécrable et réellement méchant
Plutôt que ce montrer poli, il critiqua
Mes cucurbitacée en véritable goujat
C'est trop ceci, pas assez cela
En fait ! Tout le jardin y passa !
Oubliant d'un coup toute civilité
Que ma mère m'avait inculqué
Je lui aie montré la porte
Afin que de ma vie il sorte.
Cette leçon m'a cependant servi
Ne le visite plus que mes amis
Papotage au potager
Par un jour d'automne avec les tous premiers froids
Mon pauvre potager bavarde de ces tracas!
« Nous les scaroles ! Nos feuilles pourrissent »
«Nous les carottes, « Nos fanes jaunissent. »
Tandis qu' épinards, céleris ce trouve beau
Se vantent de leur bonne mine, plus qu'il n'est décent
Et se moque de leurs voisines fort méchamment
Du haut de leurs tuteurs les tomates ont peur
Où sont donc nos si magnifique couleurs ?
Nous voilà toutes vertes, impossible de rougir
Pitié soleil que l'on voit doucement s'enfuir !
Jusqu'aux gelées les navets fiers de leurs saveurs,
Avec les betteraves se vantent de leurs valeurs.
Se dresse fier un régiment de poireaux
Se flattant entre autre d'être les plus beaux
Le persil quand à lui monte en grains
Semence assurée, il reste serein.
Un gros chou vert est dévoré par les vers
Un radis noir oublié s'ennuie seul en terre.
Merci légumes de mon potager
Qui me délectent toute l'année
De mille bienfaits, de vitamines
Pour garder santé et bonne mine.
Agnès Rivière